Les problèmes physico-énergétiques reposent souvent sur une accumulation de causes intermédiaires qui s’appuient elles-mêmes sur une brèche originelle. Etant donné que dans bien des cas nous nous trouvons dans l’incapacité d’expliciter la source de notre déséquilibre, le corps use des moyens à sa disposition pour sécuriser l’individu. La plupart du temps, nous oublions donc les évènements traumatisants. Nous occultons cette réalité qui continuera à s’exprimer au fil du temps sous forme inconsciente. Nous fabriquons ainsi des filtres, masques pénibles à porter mais nécessaires dans la distance à la réalité qu’ils procurent. Le travail d’auto-guérison inclue l’abord de ces couches personnelles devenues bancales dans notre situation présente.
Les difficultés physiques et mentales que nous rencontrons proviennent d’une peur individuelle. Par exemple, bébé je pleure pour attirer l’attention de mes parents. Mais ces derniers se fâchent systématiquement alors que si je ne crie pas, ils se calment. Je crains que si je continue à brailler, ces personnes ne s’occupent plus de moi. Des structures identitaires se mettent en place et j’apprends à me taire pour maintenir la bonne entente avec les autres. Je deviens introverti, incapable de m’affirmer par peur du conflit. Il s’engendre alors que je retiens me émotions pour ne pas provoquer de vague. J’ai peur de choisir par moi-même car je risque de me confronter à l’opinion d’autrui. Et ainsi de suite. Beaucoup de contraintes naissent d’une déviation de perception de la réalité initiale.
Bien que découvrir une origine potentielle puisse nous aider à accepter notre conflit interne, cela reste secondaire dans bien des cas. Le plus important tourne autour de la reconnaissance d’une difficulté personnelle avec ses poches d’expressions. Je remarque que je baisse les yeux quand on me parle de manière autoritaire. Ou je me mets en colère dès qu’on se mêle de mes affaires. Tous ces indices d’un conditionnement m’appellent au changement d’attitude en relation avec mon propre bien-être. Si je désire ne plus subir ces émotions controverses, je dois d’abord apprendre à les accepter telle quelles. En apprenant à ne plus nier ma réalité intérieure, et donc extérieure, je réintègre progressivement ces phénomènes à mon univers. Je me pacifie par cette approche, je m’apprivoise.
Dans le quotidien, nous observons que les dérèglements s’appliquent toujours suite à une perturbation affective, un choc physique ou psychologique. Cette énergie non assimilée ingère au niveau de l’hygiène de vie, de la confiance en soi ainsi que dans les relations personnelles. Elle peut se manifester sous forme d’accident, de maladie, de situations répétitives. Ces évènements pointent les causes intermédiaires comme par exemple, je suis toujours constipé. Je peux comprendre que l’intestin se bloque car je garde tout et n’évacue pas assez. Peut-être remonter à ce moment où je me retenais d’aller aux toilettes à l’école parce que c’était sale. Et finalement me rendre compte que je n’étais pas propre avant l’âge de cinq ans. Par peur d’être grondé, j’ai appris à me retenir. Mais du coup l’axe psycho-émotionnel s’est rigidifié ce que mon corps me manifeste pertinemment.
Maintenant que j’appréhende l’expérience de manière correcte, je peux faire les choix adaptés au lâcher-prise. Quels que soient les biais par lesquels je passe, j’apprends à m’aimer tel que je suis et à ne pas culpabiliser des situations dans lesquelles je me sens en défaut. Ainsi, la compréhension évolue et favorise une détente, un non-jugement de moi-même et des autres. En rassemblant et apaisant les énergies intérieures, j’ouvre mon regard sur les conflits qui me troublent. Je me débats de moins en moins. Grâce à cette simple manière d’être qui s’applique au quotidien, je résous pas à pas les causes du déséquilibre. Il n’y a de meilleur médecin que le corps. Je lui fais confiance, je me fais confiance.
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