Le terme reliance désigne la connexion permanente entre les êtres qu'ils soient animés ou non. Le médium sert d'intermédiaire ou je dirais plutôt de centre attractif pour l'information. L'alliance de ces deux mots renvoie à la capacité d'accueillir les énergies appropriées au questionnement personnel. Ces flux dans lesquels nous baignons tous, que nous pourrions qualifier de champs quantiques, peuvent se percevoir. Par une sélection liée à la pratique du médium, le flot d'information prend cohérence et propose un ensemble de connaissances pertinentes. Voyons comment la reliance élargit notre vision.
L'état de concentration et de disponibilité du praticien correspond à l'écran blanc au cinéma. C'est ce support qui portera toutes les informations et laissera se dérouler les " scènes ". Le corps met à disposition ses sensations de façon à guider de manière plus ou moins claire la compréhension du médium. Sa conscience reçoit les énergies sous différentes visées : prendre connaissance d'une émotion, entendre un appel, recevoir un questionnement, introduire une rectification de situation, informer la personne, apporter une prise de conscience, donner un soutien. Cela se traduit par une perception physique, une pensée ou encore un sentiment. Libre au praticien d'interpréter ou non.
La difficulté réside dans la surinterprétation. Comme chacun, le médium possède ses propres filtres. Il peut donc douter de l'influence de son mental dans la passation des informations. Il reste toujours délicat, notamment par l'imprécision des perceptions, de donner un sens exact à ces dernières. Il vaut mieux à mon sens appeler au questionnement chez la personne, qu'elle soit elle-même détentrice du choix et de la direction d'interprétation. Cependant, très souvent la clarté de la vision permet de poser un contexte pertinent pour le demandeur. Dans ce cas, les quelques zones d'ombre s'élairciront au fur-et-à mesure que ce dernier s'accepte tel qu'il est.
Pour vous donner un idée de ce que peut la reliance médiumnique, je vais illustrer notre propos par un exemple. Je reçois une dame d'une cinquantaine d'année pour une aide à la respiration. Fumeuse depuis des années, elle a décidé d'arrêter mais cela comme vous l'imaginez reste compliqué. Dans la séance, je me mets à travailler sur le ventre. Mes mains sont attirées par le bassin et le haut de la hanche droite. D'un coup, je ressens comme une détresse face à une violence subit. J'interroge le corps sur la raison de cette réaction et il m'informe d'une agression physique plutôt violente dans la zone de l'aine.
Etant donné la situation, je pose la question avec des gants : " Vous souvenez-vous d'un choc ou d'une blessure dans la zone du bassin ? " Je n'oriente pas ma phrase plus que cela pour ne pas rentrer dans l'intimité de la personne ou induire un biais. Cela ne parle de toute façon pas à cette dernière qui décline ma demande. J'essaie d'être plus précis et j'ai dans l'idée que l'évènement a eu lieu vers l'âge de 16 ans. Elle me répond que vers 14 ans, il y a bien eu un choc émotionnel mais pas de violence physique. J'ai le sentiment sincère que ce n'est pas cela mais bien un rapport avec la période deux ans plus tard. Mais sans plus d'information, nous en restons là pour cette séance.
La personne revient pour un autre soin. Elle s'exclame d'emblée : " M. Gosteau, vous aviez raison ! J'ai bien réfléchi à ce que vous m'aviez dit la fois passée et je me suis souvenu. " Je tombe des nues car j'ai complètement oublié la séance précédente. Je l'interroge : " Oui, qu'est-ce que vous vous êtes rappelé ? ". " Hé bien, en cherchant je me suis rappelé que lorsque j'étais ado, j'avais bien 16 ans, nous sommes allés chez des amis qui avaient une balançoire. J'ai grimpé au-dessus et j'ai glissé. Je me suis ouverte à l'endroit que vous avez indiqué. J'ai dû être emmené à l'hôpital et on m'a fait des points de suture. "
Aussi surpris qu'elle, je comprends la sensation de la séance précédente. La violence du choc était encore inscrite des dizaines d'années plus tard. Une petite vérification dans la séance me montre, que la résurgence du souvenir a permis au corps d'accepter le traumatisme. Le blocage est parti. C'est un cas intéressant pour lequel la signification d'un évènement introduit une prise de conscience d'un verrou. Grâce à cela les énergies physiques et émotionnelles se remettent en mouvement. L'espace intérieur se fluidifie et la personne peut passer à autre chose. Le noeud se dénoue de lui-même et le corps se régule de manière saine.
L'aide et les possibilités de la reliance sont nombreuses. Les libérations physique et émotionnelle demeurent un point fort de cette pratique. Elle ouvre à un domaine de conscience et de connaissance incroyable qui peut s'élargir dans des domaines comme : l'art, les sciences, la connaissance de soi, le sport, au final toute activité humaine. La reliance offre des pistes de travail tout comme elle favorise notre évolution énergétique. La justesse de l'information sans support autre que les perceptions du médium rend cette approche extrêmement pertinente lorsqu'il s'agit d'éclairer et de démêler l'inconscient. Elle fournit un pont entre soi et Soi.